Pourquoi je dépose plainte aujourd’hui contre Rima Hassan.

Profondément attaché à la liberté d’expression, au pluralisme démocratique, au débat d’idées, je n’ai jamais voulu céder à la judiciarisation de la vie publique. Je suis aujourd’hui pourtant contraint de déposer plainte.

Parce que j’assume d’avoir fait obstacle à son élection comme vice-présidente de la Commission des droits de l’homme du Parlement européen, Mme Rima Hassan, élue sur la liste de LFI, a publié hier, mercredi 24 juillet sur le réseau social X (ex-Twitter), un message qui me vise directement, en des termes qu’il est impossible de ne pas comprendre comme des menaces physiques directes. En réponse à une série de messages où elle mêlait injures et intimidations, je lui avais proposé publiquement un débat, dans le média et au moment qu’elle souhaiterait ; elle répond donc en me désignant nommément à la vindicte des milieux islamistes, dont elle a à plusieurs reprises légitimé les actions violentes.

La menace, envers tout citoyen comme envers un élu, ne peut être tolérée dans une société démocratique ; considérant l’écho qu’elle a reçu, le fait qu’elle semble prise au sérieux, et avec le soutien de nombreux collègues parlementaires, j’ai décidé de demander à mon avocat Maître Thibault de Montbrial de déposer plainte entre les mains de Madame la Procureure de la République de Paris.

Je saisis cette occasion pour dire combien j’espère que, au-delà de la diversité de nos engagements politiques, nous saurons tous partager, pour l’avenir de notre démocratie, la ferme volonté de défendre les principes qui la fondent : l’attachement à la liberté, l’exigence du respect, le goût de la discussion, et le refus absolu de la violence.

François-Xavier Bellamy