Taxonomie européenne
Combat au sein du Parlement européen pour inclure le nucléaire dans la taxonomie de l’UE, et le considérer ainsi comme « vert ».
Les engagements que j’ai pris auprès de vous il y a cinq ans, avec tous mes colistiers, ont été notre cap tout au long du mandat. La transparence démocratique suppose de vous rendre compte de notre action. Au terme de ce mandat, voici un bilan du travail entrepris au Parlement européen.
FX Bellamy
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Depuis le début du mandat, nous défendons le modèle agricole français et européen, le plus vertueux au monde, et réitérons l’importance de le protéger contre toutes les distorsions de concurrence qu’il subit. Dans une tribune de février 2019, aux côtés d’Arnaud Danjean et d’Agnès Evren, nous avons présenté notre vision stratégique : protection du budget de la PAC pour un secteur soumis à des aléas que ne connaît aucun autre secteur économique, préférence européenne qui exprime notre exigence de sécurité alimentaire et de responsabilité écologique, et vigilance absolue sur toute future négociation d’accords de libre-échange.
Notre délégation, aux côtés d’Anne Sander qui était rapporteur pour le PPE, s’est fortement engagée pour défendre les indications géographiques :
En mai 2020, la Commission européenne a présenté la stratégie « De la ferme à la fourchette », selon laquelle la transition verte de l’agriculture suppose sa décroissance. Pour cause, plusieurs études ont alerté sur l’impact désastreux de cette stratégie, qui aurait entraîné une baisse de 13% de la production agricole européenne. Avec notre groupe PPE, nous avons immédiatement dénoncé la gravité du danger, pour notre souveraineté alimentaire, et la sécurité alimentaire des pays auxquels nous exportons.
Le classement du loup comme »espèce de faune strictement protégée” peut se révéler dévastateur pour les troupeaux en pâturages. La conservation des habitats agro-pastoraux ne devrait pas disparaître derrière la protection aveugle d’une espèce.
François-Xavier Bellamy, aux côtés du groupe PPE, a défendu tout au long du mandat les agriculteurs français, face aux propositions souvent irréalistes du Pacte Vert :
En début de mandat, le nucléaire était exclu par principe des politiques européennes. Emmanuel Macron fermait Fessenheim, Edouard Philippe en était fier et leurs élus votaient avec les verts contre la filière.
Le mandat a donc été ponctué de nombreuses occasions de batailler pour reconnaître le nucléaire comme énergie décarbonée, incontournable pour presque la moitié des Etats membres, et à ce titre éligible au soutien financier de l’Union européenne.
Combat au sein du Parlement européen pour inclure le nucléaire dans la taxonomie de l’UE, et le considérer ainsi comme « vert ».
Dépôt d’un amendement pour inclure le nucléaire dans les énergies éligibles aux 210 milliards d’euros du plan RepowerEU, afin de permettre à la France d’utiliser ces fonds européens pour nos centrales actuelles et futures.
Dépôt d’amendements pour intégrer le nucléaire, et non pas seulement l’éolien ou le solaire, dans les énergies alimentant un bâtiment zéro émission. Cet amendement a été retenu dans l’accord final.
Combat au sein du PPE pour que le nucléaire bénéficie des avantages prévus par le règlement « industrie à zéro émission nette ». Le rapport a été adopté par le Parlement européen et permet de considérer les technologies nucléaires comme stratégiques pour la souveraineté de nos pays européens.
Dépôt d’un compromis alternatif en commission de l’industrie et de l’énergie, afin de permettre le financement du prolongement des centrales nucléaires existantes françaises.
La réforme du marché européen de l’électricité a été un texte structurant du mandat, en réponse à la crise énergétique que l’Europe traverse. Les négociations se sont rapidement cristallisées autour du duel franco-allemand, pour savoir si les instruments proposés par la Commission européenne pour garantir des prix stables sur le long terme pouvaient permettre par la même occasion de financer les centrales nucléaires existantes. Après avoir durement bataillé au sein de la commission de l’industrie et de l’énergie, nous avons d’abord essuyé une défaite en début de procédure, avant de remporter le bras de fer contre l’Allemagne sur ce point.
François-Xavier Bellamy a visité le site d’ITER, à Cadarache, où s’écrit aujourd’hui l’avenir de l’énergie nucléaire. Il a pu échanger avec les ingénieurs et techniciens, et observé l’excellence du travail qui permettra d’offrir aux générations futures une énergie encore plus sûre et durable.
Ce mandat a été l’occasion d’interpeller la Commission sur les choix pris pour faire face à la transition énergétique :
François-Xavier Bellamy a mis en garde dès le début du mandat contre la politique de concurrence européenne devenue inadaptée aux défis industriels d’aujourd’hui. On ne peut pas d’un côté empêcher la constitution de champions européens au nom de la concurrence, et de l’autre laisser entrer les champions extra-européens au nom de l’ouverture commerciale.
Entretien dans le JDD : « nous avons renoncé ces dernières années à nous prémunir face au risque de crise. La France s’est laissée endormir, comme d’autres pays occidentaux, par le sentiment d’une sécurité illusoire. La situation actuelle est aussi le résultat d’un renoncement du politique à imposer une stratégie, et de sa dissolution dans l’économie mondialisée ».
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Avec le PPE, nous avons rejeté la proposition d’interdiction de vente des véhicules thermiques à compter de 2035, qui est une aberration environnementale à plusieurs égards :
Dès le début du mandat, François-Xavier Bellamy appelait à une réforme de la procédure de demande d’asile en Europe ; aujourd’hui devenue une vaste filière d’immigration illégale, elle fait le business des passeurs, mais elle est également la tactique d’influence de ces acteurs étrangers, qui utilisent sans scrupule cette menace migratoire du fait de notre impuissance. Aucune civilisation n’a d’avenir si elle ne maîtrise pas son territoire.
Le groupe PPE a été à l’initiative d’un amendement budgétaire visant à prévoir des financements européens pour la construction de moyens de protection physiques aux frontières extérieures, que la Commission refusait jusque là. Pourtant, il est indispensable de mettre en place des infrastructures physiques, des murs, là où cela est rendu nécessaire : aux frontières sous tensions comme celles de la Grèce, de l’Espagne et de l’Italie, ou lorsque des crises migratoires sont organisées pour déstabiliser nos régions, comme par la Biélorussie. Cet amendment a été adopté, malgré le rejet de la délégation française Renaissance.
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Notre délégation a évalué au cas par cas chacun des texte, a soutenu ceux qui répondaient à l’exigence de réforme de la politique migratoire européenne, et rejeté ceux qui affaibliraient notre maîtrise des frontières :
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Poursuivre la coopération plutôt que le fantasme de l’armée européenne : François-Xavier Bellamy a rejeté tout au long du mandat l’idée d’une armée européenne, tout en appelant à fortifier une industrie de défense commune, qui permette aux Etats de donner de manière autonome à leur armée les moyens d’opérer, de manière conjointe lorsque cela est nécessaire.
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La visite du Salon de l’innovation pour les forces spéciales en juillet 2021 a été l’occasion de riches échanges avec les unités de forces spéciales françaises, et avec les industriels appuyant leur efficacité opérationnelle. Le travail parlementaire pour soutenir nos soldats ne peut être utile que s’il s’appuie sur leur expérience.
Conférence à l’école de guerre le 21 janvier 2021.
Au cours du mandat se sont multipliés des projets de réglementations européennes, inspirées par de bons principes, mais qui ne prenaient pas suffisamment en considération les contraintes spécifiques de la protection du patrimoine. François-Xavier Bellamy et Millán Mon, député de la délégation espagnole du PPE, ont co-organisé un colloque pour que le travail parlementaire à venir prenne en compte ces spécificités.
Nous avons obtenu le retrait du « guide du vocabulaire inclusif » de la commissaire européenne Helena Dalli, qui appelait à rejeter toute référence aux racines chrétiennes de l’Europe, notamment en ne nommant plus « Noël » la date du 25 décembre.
La révision des règlements REACH et CLP, réglementant les substances chimiques, ont mis en danger plusieurs filières patrimoniales.
François-Xavier Bellamy a déposé des amendements pour exempter toute filière patrimoniale de cette règlementation si elle est mise en danger par une norme européenne. Après de longues semaines de travail, cet amendement a été adopté par 304 voix contre 302. Il a permis de préserver la filière de la lavande, soumise aux réglementations en tant que produit chimique à multiples composants, ainsi que la filière du vitrail, soumise aux réglementations en tant qu’utilisatrice de plomb.
Les institutions européennes se trouvent noyautées par des associations qui, au nom de la diversité, de l’inclusion et de la promotion de la différence, sont en réalité les vecteurs du frérisme. Un mélange de naïveté et de complaisance explique la vulnérabilité de l’Europe, sommée au nom de ses principes d’ouvrir la voie à l’idéologie qui veut les détruire.
De nombreuses associations affiliées à des mouvements fréristes participent activement à des événements organisés au sein des institutions européennes. François-Xavier Bellamy a alerté à de nombreuses reprises sur cette influence indue :
La Commission européenne banalise le port du hijab, notamment en finançant des campagnes le promouvant, tandis que des femmes luttent chaque jour pour ne pas le porter, notamment en Iran.
Suite au scandale de corruption du Qatargate, François-Xavier Bellamy a eu l’occasion d’attirer l’attention de la Commission sur les ingérences plus subtiles dont peut se rendre coupable le Qatar, notamment à travers des chaînes d’information que cet Etat finance. Pour éviter ces ingérences, la vraie solution réside dans la transparence des ONG, par lesquelles nos institutions sont vulnérables, et non dans la surveillance permanente des députés.
Conformément à la promesse de campagne faite en 2019, nous avons soutenu la mise en place d’une barrière carbone, qui permettra d’entraîner les producteurs mondiaux dans la décarbonation, pour préserver notre environnement. Dès demain, nous travaillerons à compléter ce mécanisme en incluant les produits manufacturés, pour prévenir les délocalisations et les tentatives de contournement.
Le Règlement sur la taxonomie européenne a permis de définir et de favoriser les investissements durables.
Dans la directive concernant les obligations relatives à la gestion des emballages, François-Xavier Bellamy a combattu pour défendre des secteurs particuliers qui auraient été mis à mal par les nouvelles réglementations :
La transition énergétique, en particulier la fabrication de batteries, requiert une quantité de matières premières dont nous devons soutenir l’offre européenne, pour renforcer notre autonomie stratégique.
En décembre 2021, la Commission a proposé un plan massif de rénovation des bâtiments pour rendre le parc immobilier européen neutre en carbone d’ici 2050. L’objectif est louable, mais François-Xavier Bellamy a mis en garde contre les conséquences néfastes que cette ambition pourrait avoir : destruction du bâti traditionnel qui ne souffrirait pas les techniques d’isolation moderne, sortie du marché locatif de nombreuses demeures en pleine crise du logement, et fourvoiement dans les moyens à mettre en oeuvre, au regard de l’inefficacité avérée de l’isolation thermique des bâtiments.
François-Xavier Bellamy bataillé au sein du PPE et a obtenu de nombreuses améliorations du texte :
Notre délégation a dénoncé au long du mandat le le coût écrasant de la complexité normative qui asphyxie nos entreprises. Face à un déficit commercial historique, la France ne retrouvera pas sa prospérité en rêvant d’exporter ses contraintes et ses charges ailleurs, mais en rendant la liberté à ceux qui travaillent, créent, produisent.
Trois ans après ce grand emprunt européen, ces craintes se confirment :
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Face aux accords de libre-échange, notre délégation a tenu une ligne claire en évitant les écueils du protectionnisme frileux et de la naïveté.
Réflexion sur les accords de libre-échange :
Rapporteur permanent sur les sujets liés au Brexit pour la commission de la pêche, François-Xavier Bellamy n’a cessé de défendre la pêche européenne et française, qui a perdu 25% des possibilités de captures et reste dans l’incertitude quant à l’accès aux eaux britanniques après la période de transition à partir de 2026.
Depuis le début du mandat, François-Xavier Bellamy a porté une attention constante au sujet du renouvellement de la flotte de pêche des départements d’outre-mer.
Le 6 décembre 2023, François-Xavier Bellamy a organisé un colloque sur les enjeux stratégiques de la pêche européenne, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. Les tables rondes ont réuni des professionnels du secteur, des élus et des ONG pour aborder les leviers disponibles pour réduire notre dépendance à l’égard des pays tiers et des modèles de production qui ont un impact environnemental et social très négatif.
Chiffres sur la dépendance alimentaire des européens pour les produits de la mer :
“L’avenir de la pêche n’est pas seulement une affaire d’économie locale pour nos littoraux ; c’est un enjeu stratégique pour nos pays – et en France, deuxième domaine maritime du monde, un levier géopolitique essentiel”.
“La charge administrative est trop lourde, toutes les technologies ne sont pas encore assez développées, les techniciens ne sont pas encore formés et surtout, les options permises par le FEAMPA [Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture] pour verdir l’activité sont mal ajustées. Passer à une motorisation moins polluante aboutit le plus souvent à augmenter la jauge d’un navire, or dans la plupart des cas, l’UE l’interdit pour que les capacités de pêche réglementaires ne soient pas dépassées… Ma priorité comme député est aujourd’hui de pousser pour modifier concrètement cette réglementation dont sont victimes les pêcheurs – et qui paradoxalement ne permet pas d’atteindre les objectifs de décarbonation qui la justifiait !” (FX Bellamy, décembre 2022)
Après avoir vu s’accumuler les contraintes, des centaines de pêcheurs sont désormais condamnés par la justice à arrêter de travailler : risque existentiel pour la filière… Pourtant ce n'est qu'avec eux que nous sauverons les océans, notre économie et notre sécurité alimentaire. pic.twitter.com/EWcCaXC8f2
— Fx Bellamy (@fxbellamy) February 6, 2024
“Nous ne réussirons pas à préserver la biodiversité marine, et c’est notre objectif, en fragilisant la pêche européenne. Si nous voulons toujours faire peser sur nos pêcheurs des contraintes de plus en plus lourdes, si nous voulons leur coller des caméras dans le dos, si nous voulons leur rendre la vie impossible, nous ne ferons que privilégier les importations, c’est-à-dire une pêche qui ne respecte pas nos règles. Est-ce cela que nous voulons?“ (FX Bellamy, mars 2021)
“Est-ce qu’il faut que les citoyens de nos pays ne puissent plus s’alimenter pour que nos institutions réalisent que la décroissance alimentaire est une faute lourde? En réalité, lorsque nous aurons cessé de produire en Europe, nous n’aurons pas rendu service à l’environnement (…) nous le ferons pour offrir des avantages compétitifs à une production extra-européenne qui, elle, dévaste l’environnement.”
“Nous devons sortir de la gestion punitive de la pêche, alors que c’est notre pêche française qui a fait le plus d’efforts. Nous devons sortir de la coalition de la décroissance”.
Ce Plan d’action de février 2023 avait engendré le mouvement “Filière morte” de la pêche française, en opposition à la mesure principale portée par ce texte: l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées, soutenue au Parlement européen par les Verts, la Gauche et le RN. En France, 34,9% des eaux sont protégées. Cette mesure aurait un impact démesuré car la pêche de fond représente 36% des débarquements et 47% de la valeur totale de la production en 2021 en France (source: Ifremer), au niveau européen, cela représente 25% des débarquements en volume et en valeur. FX Bellamy soutient des mesures de protection adaptées aux besoins de protection de chaque écosystème. Il s’oppose à des interdictions générales imposées indisctinctement et sans étude des impacts sociaux et économiques, ou en termes de souveraineté alimentaire.
“Certains nous disent que le déclin de la pêche européenne, par exemple, serait une bonne nouvelle. C’est ne pas comprendre que l’essentiel du défi environnemental, aujourd’hui, ne consiste pas à surréglementer plus encore les activités des professionnels européens – qui, déjà, respectent les normes les plus exigeantes au monde –, mais à faire en sorte que les autres puissances mondiales assument avec nous une responsabilité qui nous est commune.”
Depuis le début du mandat FX Bellamy s’est mobilisé sur le sujet (ici en octobre 2020):
« Nous devons maintenir l’effort pour réduire les pollutions marines, et en particulier les pollutions plastiques. Nous devons investir de manière plus structurée dans la recherche, la collecte et l’harmonisation des données. Nous devons prévenir le développement des pollutions marines en favorisant les progrès techniques (filets de pêche, conteneurs, filtrage des eaux pluviales et des rivières). Cet engagement doit être l’occasion d’une meilleure coordination au plan international qui inclue les pêcheurs, les transporteurs, les consommateurs, les collectivités territoriales ». (FX Bellamy, mars 2023)
L’audition en intégralité ici (intervention de FX Bellamy à partir de 18:25)
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François-Xavier Bellamy a passé Noël aux côtés des chrétiens de Qaraqosh qui, malgré des années de persécutions, ont reconstruit et fêtent de nouveau l’espérance au cœur de la nuit.
Outrepassant ses compétences, la Commission européenne a proposé en décembre 2022 l’établissement d’une « reconnaissance mutuelle de parentalité », qui oblige les Etats membres à reconnaître un lien de filiation, à partir du moment où celui-ci est reconnu dans un autre pays de l’Union européenne, « quelque soit le mode de conception ou de naissance de l’enfant ». Cela aurait notamment obligé les Etats membres qui interdisent la GPA sur leur sol, comme la France, à néanmoins reconnaître le lien de filiation entre un enfant et ses parents d’intention, si ce lien est reconnu dans un autre Etat membre.
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