En bref
Biographie / François-Xavier Bellamy
François-Xavier Bellamy est né en 1985. Après des études littéraires, il s’oriente vers la philosophie. Il intègre l’École Normale Supérieure en 2005, et est reçu à l’agrégation de philosophie en 2008. Il enseigne durant 10 ans dans le secondaire, dans différents établissements publics, puis en classes préparatoires.
Parallèlement, il est élu en 2008, puis de nouveau en 2014, adjoint au maire de Versailles, où il est notamment chargé de la jeunesse, de l’enseignement secondaire et supérieur, et de l’emploi. Il préside à ce titre bénévolement la Mission locale d’insertion.
Il crée en 2013 les « Soirées de la Philo », un cycle de philosophie pour le grand public, et publie en 2014 Les Déshérités (Plon), en 2018 Demeure (Grasset), et en 2023 Espérer (Grasset).
Tête de liste LR pour l’élection européenne en 2019 et en 2024, il est député au Parlement européen, et y préside la délégation française du Parti populaire européen (PPE). Il devient en 2023 vice-président exécutif des Républicains, et en 2024 vice-président du Groupe PPE au Parlement européen.
Au Parlement européen
Mandat, missions et dossiers
François-Xavier Bellamy est député au Parlement européen depuis 2019. Il siège actuellement au sein des commissions suivantes :
- LIBE : Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (membre titulaire)
- AFCO : Commission des affaires constitutionnelles (membre titulaire)
- ITRE : Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (membre suppléant)
Il siège également au sein des délégations suivantes :
- DMAS : Délégation pour les relations avec les pays du Machrek
- D-IQ : Délégation pour les relations avec l’Irak
Chef de la délégation française du Groupe PPE (Parti Populaire Européen, plus important groupe de droite au Parlement européen) et vice-président de ce même groupe parlementaire, François-Xavier Bellamy a été chargé de la redéfinition des fondamentaux et de l’avenir de la droite européenne. Ce travail a été présenté en 2021. Côté législatif, il a été, entre autres missions, rapporteur permanent de la commission de la pêche pour les négociations post-Brexit, rapporteur sur le plan de relance de l’UE et shadow rapporteur sur le Fonds européen de défense. Retrouvez ses travaux parlementaire en lignes, et ses décryptages vidéo sur sa chaîne YouTube.
Demeure (Grasset, 2019)
« Derrière l’accélération partout constatée de nos vies individuelles et de notre existence sociale, il est un phénomène plus essentiel encore, qui est devenu l’horizon absolu de la conscience occidentale : le changement était, à l’âge classique, une transition entre deux moments de stabilité. Mais notre civilisation semble entrée, avec la modernité, dans une nouvelle ère, qui fait du mouvement la loi universelle. Si la vie est évolution, si l’économie est croissance, si la politique est progrès, tout ce qui ne se transforme pas doit disparaître. S’adapter, se réformer, rester dynamique, voilà nos vertus cardinales ; la mode remplace tous nos critères, le flux prend la place de l’être, et le chiffre de la lettre.
Alors que la crise contemporaine qui touche le monde occidental porte le symptôme d’une forme d’épuisement intérieur, et alors que notre rapport à l’accélération actuelle des innovations technologiques sera le grand défi politique des années à venir, il importe d’interroger, de façon à la fois approfondie et concrète, le déséquilibre créé par cette incapacité au repos, par cet oubli des stabilités les plus nécessaires à nos vies. Afin de redécouvrir ce que notre fascination pour le mouvement nous avait fait oublier : l’essentiel de nos existences se trouve peut-être bien plus dans ce qui est reçu et transmis, que dans ce qui est transformé. Il n’est pas de création spontanée qui s’épanouisse sans racines, pas de voyage vers l’ailleurs qui ne suppose un domaine familier, pas de société qui s’améliore sans chercher le bien dans ce qu’il a d’éternel. Ce qui rend possible le mouvement de toute vie, et ce qui lui donne un sens, c’est toujours ce qui demeure. »
Les Déshérités (Plon, 2014)
« Ne pas nous remettre en question, laisser s’imposer le climat de pauvreté intellectuelle et spirituelle qui naît de notre passivité, ce serait devenir coupables ou complices de ce crime contre notre propre humanité. Quand reconnaîtrons-nous enfin la valeur de ce qui nous a été donné ? Quand renoncerons-nous à l’ingratitude des esprits forts, qui oublient d’où leur vient la liberté qu’ils ont conquise ? Quand aurons-nous l’humilité de nous découvrir héritiers de ce trésor qu’est la culture qui nous précède, mûrie pour nous pendant des millénaires par le travail des hommes marchant vers leur propre humanité ?
Et ce trésor, quand l’offrirons-nous à nos enfants, augmenté pour eux de notre propre effort ? Il n’est pas de plus urgente ni de plus belle mission que de transmettre l’héritage culturel qui peut seul constituer pour l’avenir l’unité de notre pays, en même temps que la liberté de ceux qui y vivront. Je ne crains pas le choc des cultures, mais le choc des incultures. »